Les prisonniers de guerre du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient dans les camps Viêt Minh, 1945-1954 Thèse pour le Doctorat d'université

Les prisonniers de guerre du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient dans les camps Viêt Minh, 1945-1954

Thèse pour le Doctorat d'université

Les déclarations faites — en 1954 — par les prisonniers français en Indochine, donnent une idée à peu près exacte de ce que fut la captivité dans les camps de concentration du Viêt Minh. L’organisation de ces centres de détention a été longue et laborieuse. L’improvisation, l’absence de soins et de médicaments, la dénutrition, le dépaysement, et la rigueur d’un climat tropical, ont décimé les rangs des prisonniers, dont plus de la moitié décédera en captivité. Enfin, la mauvaise volonté — ou l’imprévoyance — d’un ennemi refusant d’appliquer les conventions de Genève, et sa détermination à violer les consciences, en endoctrinant les hommes placés sous sa sauvegarde, créeront une problématique, dont la nature surprendra même les plus avertis. Parmi ceux qui trahirent la France en s’engageant aux côtés du Viêt Minh, certains — aveuglés par une doctrine démoniaque et sur ordre d’un parti politique français — n’ont pas hésité, comme commissaire politique, à amenuiser les forces morales et physiques des prisonniers dans les camps où les conditions de vie rejoignaient en horreur celles des camps nazis. À leur libération, les médecins prisonniers témoigneront, dans leurs rapports médicaux, des difficultés rencontrées pour exercer leur métier et l’absence des médicaments, qui privèrent les malades de toute chance de survie. Le colonel Bonnafous, blessé et capturé à Ninh Binh en janvier 1954, torturé après une tentative d’évasion, et interné dans un camp civil de rééducation avec les chevilles entravées par des chaînes, a confronté son expérience avec la documentation désormais officielle. Il a conduit sa recherche avec la sérénité que donne l’écoulement du temps, et a voulu la soumettre à un jury universitaire dont il a obtenu la mention « très bien ». À le lire, on comprend mieux pourquoi journalistes et politiques ont préféré ne pas savoir et ne pas faire savoir.

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