Les Gitans, ça vole les poules

Les Gitans, ça vole les poules

Stephan ne se séparait pas souvent de son violon, c’était une partie de lui-même. Il lui arrivait de partir au hasard, quand il n’avait rien à faire, de chercher un coin qui l’inspirât, et de jouer pour lui tout seul, simplement parce qu’il avait besoin de musique. Ce jour-là, il était parti du côté de la ferme de la Joux. Il s’installa pour jouer à quelques pas de la maison d’habitation, près des poulaillers. Un garçon de la Joux l’aperçut. Il pensa : « les Gitans ça vole les poules ». Il cria : « le petit de la roulotte charme les poules pour les voler !... » Et ce fut le drame — la bande, ainsi appelée à la rescousse, battit le garçon, brisa le violon. Ce violon qui allait devenir le point de départ d’une longue, belle, triste et poétique histoire, qui serait dominée par Marie-Anne au menton volontaire, qui règne sur la tribu turbulente de ses frères. Marie-Anne, qui gifle avec désinvolture les garçons qui essayent de lui prendre un baiser, même si leurs intentions sont pures, et si, par la suite, elle doit se laisser attendrir. Marie-Anne, pour laquelle le fils d’un impresario célèbre qui, lui, se passionne pour la terre, et non pour la musique, à la suite de Stephan le Gitan, parcourra inlassablement des kilomètres.

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