Le Portrait de Pauline

L’usine de retraitement des déchets nucléaires de La Hague est implantée à quelques kilomètres de Cherbourg. Entre l’usine et la ville, un petit village, Gréville, blotti dans un pli de terrain porté par une falaise éventée. C’est là que le narrateur, Oliver, vient chaque année passer ses vacances pour s’adonner à sa passion, la voile, avec trois de ses amis d’enfance. Mais Gréville est également le village natal du peintre Jean-François Millet qui, en 1841, épouse Pauline Ono, la fille d’un tailleur de Cherbourg avec laquelle il s’installe à Paris pour y mener sa carrière. La jeune femme décède deux ans plus tard non sans que son mari ait fait d’elle un des plus beaux portraits de la peinture française. Oliver découvre l’existence de ce portrait au Musée de Cherbourg. Fasciné par la toile, il se lance dans la biographie de Pauline. Mais, peu à peu, mû par une étrange attirance, il n’aura de cesse que se l’approprier. Un accident nucléaire au centre de La Hague, qui va voir l’application du plan Orsec et l’évacuation de toute la presqu’île du Cotentin, lui permettra de réaliser son fantasme. Mais à quel prix ?