Le jour où finit la Terreur Le neuf thermidor, 27 juillet 1794

Le jour où finit la Terreur

Le neuf thermidor, 27 juillet 1794

— Je demande le décret d'arrestation contre Robespierre. C'est Louchet, un ancien terroriste, qui vient de parler. Quelques rares applaudissements approuvent sa proposition. Puis, un autre Montagnard, Lozeau, député de la Charente-Inférieure, prend la parole : — Il est constant, dit-il, que Robespierre a été dominateur ; je demande pour cela seul le décret d'accusation. Tout heureux d'être soutenu, Louchet crie : — Ma motion est appuyée ! Aux voix ! Aux voix ! À ce moment, Augustin Robespierre se dresse et, d'une voix forte, déclare : — Je suis aussi coupable que mon frère ; je partage ses vertus. Je demande aussi le décret d'accusation contre moi. Un court instant de stupeur succède à ces paroles. Le dévouement héroïque du jeune Robespierre frappe les auditeurs. Mais, déjà bouleversé par le geste de son frère, Maximilien veut parler, s'opposer à ce sacrifice. Il demande la parole : — Non ! Non ! clame le chœur de ses ennemis. — Tu n’as pas la parole ! jette Thuriot, qui préside. Puis, il agite violemment sa sonnette, pour couvrir la voix de Robespierre... Le vacarme qui règne maintenant dans la Convention, empêche d'entendre la suite de ses paroles. Répondant aux vœux de plusieurs conventionnels, Thuriot met aux voix l'arrestation de Maximilien Robespierre. Tous ceux qui approuvent cette proposition doivent se lever. D'un mouvement unanime, les Montagnards, la Plaine et les représentants de la droite se lèvent. Aussitôt, de puissantes clameurs s'élèvent : — Vive la liberté ! — Vive la République !

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