Devoir de parole : Congo-Brazzaville

Cependant, arrive bientôt le temps des comptes où le peuple congolais rappellera que, donner à manger à celui qui a faim, offrir un abri à celui qui est sous la pluie et dans le froid, procurer des médicaments et prodiguer des soins à celui qui est affligé par la maladie, relèvent des règles élémentaires, minimales, de l’hospitalité bantu. Ne pas le faire, c’est manquer tout sens de responsabilité humaine. Que dire alors de ceux qui ont le cœur assez dur pour empêcher ou refuser à leurs voisins, à leurs frères ou à tout un peuple, le droit de manger, de se nourrir, de s’abriter et de se soigner, de se reproduire et d’assurer leur éternité en éduquant leurs enfants ? De quelle légitimité peuvent-ils se réclamer ? Il y a aussi, dans les cœurs et les têtes de Pascal Lissouba, de Bernard Kolélas, d’Ambroise Noumazalaye, de Denis Sassou Nguesso et de Itihi Ossétoumba Lékoundzou, une place pour le tribunal du Roi Salomon.