« Faut bien que jeunesse se passe ! » dit la vieille.
Formule populaire, pour excuser parfois les écarts des garçons et des filles. Mais la jeunesse ne fut-elle pas, tour à tour ou simultanément, turbulente et assagie, contestataire et régentée ?
Fut-elle toujours continente avant le mariage, ou a-t-elle seulement appris, à la fin de XIXe, à « maraîchiner », et à « fêter Pâques avant les Rameaux » ?
De quelles libertés disposaient les célibataires ? Celles de troubler l'ordre public pendant le Carnaval, ou la vie de conscrits, avec l'indulgence des plus âgés ?
Les jeunes filles pouvaient-elles échapper aux pressions familiales, à la crainte du prêtre confesseur, à la rigueur morale de l'association des Enfants de Marie ?
La bourgeoisie conquérante du XIXe siècle, soucieuse d'apparences et de moralité, a mis bon ordre à tout cela. Municipalité et clergé, associations et familles ont encadré, de plus en plus, cette jeunesse, réduisant ses libertés publiques… mais pas l'incoercible évolution de ses mœurs privées !
Détails du livre
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Éditeur
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Langue
Français -
Langue d'origine
Français -
Date de publication
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Nombre de pages
142 -
Thème
À propos de l'auteur
Gilles Perraudeau
Gilles Perraudeau : issu d'une famille rurale de Bois-de-Céné, dont la présence est attestée sur la rive maraîchine depuis 1700. Études de lettres à Nantes. Commence, en 1972, à collecter la tradition orale en Pays de Retz, et dans le marais nord vendéen. Se tourne actuellement davantage vers les sources écrites. A publié des ouvrages et des articles d'ethnologie régionale.