Conscience de la ville

Conscience de la ville

Les significations sociales ne sont ni de simples formes, ni de simples forces, mais des combinaisons de forces et de formes : des mouvements « informés » par des lieux ou, encore, des espaces animés par des gestes, par des actes, par des pratiques. Les villes ne sont donc ni des mises en force — des mises au forceps — ni de simples mises en forme : qui seraient plus ou moins harmonieuses. Elles sont, plutôt, des mises en scène : c’est-à-dire, des ensembles complexes de significations qui renvoient, eux-mêmes — comme symptômes — à l’existence de formes et de forces. C’est, du moins, ainsi, que les villes se présentent aux perceptions de la conscience sociale. Ensuite, à travers les aléas des quotidiennetés, les diversités de cultures, les oppositions de classes, elles vont se trouver représentées : et, cette fois, sur le mode d’images qui pourront osciller entre le fantasme le plus vague, mais parfois rassurant, et la lucidité la plus critique, mais douloureuse. Et les pouvoirs jouent, à leur tour, de ces hésitations. Pris en tenaille entre de tels jeux, et ce qu’ils croient être les « nouveaux possibles » de la demande sociale, des urbanistes recherchent maintenant des voies différentes pour parvenir à être « opérationnels critiques ». Est-ce possible ? Ce livre — qui se situe dans une perspective matérialiste — s’attache à n’évacuer aucune des dimensions de la complexité de la ville : depuis les avatars de l’urbanisation jusqu’aux aventures du plaisir de l’urbanité. Derrière les conflits, il fallait retrouver l’unité d’un phénomène. Retrouver, sous de fausses représentations, le sens réel et les « sujets » d’un imaginaire de la ville. Or, accepter toute la vitalité d’un monde qui change, c’est ne pas y pénétrer, toujours, par des sentiers déjà tracés.

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