Bleu et blanc, rouge et noir

On nous parle de « phénomènes de société », alors que le comportement de la société est le résultat de plans pensés et mûris — maturés, pourrait-on dire — pendant des périodes dont la durée est souvent considérable. Que sait-on de ces plans, dont la réalité est estompée, occultée dans la conscience de l’opinion publique par une information tronquée, partiale ou mensongère ? Faudrait-il rétablir, dans leur vérité toute crue, certains événements honteux que l’on nous a dépeints comme glorieux et exemplaires ? Faudrait-il arracher, à certains héros de l’Histoire, l’auréole qu’on leur avait indûment attribuée, et sortir de leurs oubliettes les véritables bienfaiteurs de l’humanité ? Faudrait-il exiger, de tous les informateurs, qu’ils prêtent un serment de vérité ? Faudrait-il réécrire l’Histoire ? Certes, oui ! Car, sans la Vérité, la Liberté est une chimère. Sans la Vérité, les êtres conscients que nous sommes s’égarent, sans le savoir, dans un labyrinthe d’où ils ne peuvent sortir.