Socrate et la rose : les intellectuels face au pouvoir socialiste

Socrate et la rose : les intellectuels face au pouvoir socialiste

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Le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu Président de la République. Le peuple de gauche acclame son vainqueur du jour à la Bastille. La fine fleur de l’intelligentsia française ne franchit pas la Seine ce soir-là pour saluer les militants à la rose. Pendant que tombent sur les télescripteurs les réactions des milieux économiques, sociaux et politiques, les grands intellectuels observent un silence prudent. Cette attitude dérange, inquiète et déconcerte les responsables du P. S. La classe intellectuelle n’est-elle pas traditionnellement de gauche ? Et la « force tranquille » ne se dit-elle pas l’ami des lettres et du savoir ? Les héritiers socialistes de Jaurès, Guesde et Mollet ne vont pas tarder à crier à une trahison du « parti intellectuel ». Il faut dire que, malgré l’abondance des tentatives de séduction du nouveau pouvoir, les plus fertiles frayeurs d’idées de l’hexagone refusent de prendre du service à la cantine des socialistes. Comme ils s’abstinrent de mêler leur voix au chapitre giscardien. À l’aube de l’hiver dernier, le fameux « état de Grâce » tire à sa fin. Le pouvoir socialiste qui s’est attribué en six mois d’exercice la plus belle panoplie qui soit de satisfecits peut enfin se trouver confronté au libre jeu démocratique du jugement et de la critique. Janvier 1982 : le moment semble venu de donner la parole à une classe intellectuelle qui s’est, à quelques exceptions près, confinée dans un silence éloquent. Le Quotidien de Paris ouvre ses colonnes à cette prise de parole plurielle qui fera grincer les dents des princes qui nous gouvernent. Et agacera l’establishment socialiste. Ce livre reprend et développe la série d’entretiens que le Quotidien a publiés à l’époque.

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