Après une analyse du jeu et du jouet, sous tous leurs aspects, il semble paradoxal de vouloir lier le jeu et l'éducation : le jeu est libre, joyeux et gratuit, alors que les institutions d'éducation sont, par obligation, utilitaires et contraignantes. Et, cependant, notre temps enregistre un accroissement constant des loisirs. Il est devenu urgent d'éduquer les enfants à ce propos. La famille, les associations culturelles peuvent y aider. Mais rien ne sera fait sans l'école. Si certaines formules, comme les jeux didactiques, semblent contestables, il n'en est pas ainsi de la pratique des troupes théâtrales, des ateliers artistiques, des clubs audio-visuels — ainsi que des possibilités offertes par les coopératives scolaires et les foyers socioculturels. Mais une place privilégiée doit être faite aux ludothèques, institutions spécialisées pour cette forme de culture. Même si la France est en retard à ce sujet, l'heure est venue de dresser un bilan, d'ores et déjà positif. Il le sera davantage encore si la doctrine s'affirme, si se précipitent les conditions de gestion et de formation des animateurs. C'est ce à quoi s'emploie l'auteur, lui-même créateur de ludothèques.