La santé est sans doute l’un des domaines où la Chine a le mieux inscrit son évolution, sa révolution dans les trente dernières années. C’est en faisant cette constatation que Jean Clouzet et Monique Horwitz, deux médecins parisiens, ont entrepris de raconter la médecine quotidienne du peuple chinois ou plus exactement la vie de ce peuple dans ses rapports avec les médecins et la médecine, de la surveillance des femmes enceintes à la rééducation des malades mentaux par la pensée de feu Mao. Ils ont visité les grands hôpitaux des usines d’État et les petits hôpitaux des communes populaires ; ils ont observé, écouté, interrogé. D’un œil et d’une oreille avertis. La médecine de « base » en Chine est sans conteste une réussite. D’ailleurs ne pourrait-elle servir d’exemple aux autres pays en développement ? Et l’Occident lui-même, à un moment où chacun s’interroge sur la croissance des coûts de santé, ne peut-il puiser là quelques enseignements ? Car, en Chine, la médecine ne se résume pas à l’acupuncture. Depuis quelques dizaines d’années, ce pays s’est doté de réalisations scientifiques ultramodernes, sans renier, en les développant même, certaines techniques médicales héritées des temps anciens. Il y a beaucoup à apprendre dans ce témoignage sans passion, vif et vivant, qui, dépassant son objet, nous propose une image neuve de la Chine actuelle.