
Autour de nous, des petits événements sans importance : un homme « à découvert » avec son oiseau sur l'épaule ; un « homme sur mesure », qui bloquait la circulation ; un étranger, qui fut lynché pour avoir demandé avec trop d'insistance le chemin de la rue qu'il cherchait ; un portrait de gitane ; le souvenir d'un vieux clown…
Il y a, chez Suzanne Blaise, devant l'absurde quotidien, une réaction d'humour noir. L'univers grinçant qu'elle décrit, est agité d'un peuple de fantômes, de gens à rictus, de profiteurs, de « femmes marchant au hasard », de gens qui se « disent tous : nous n'avons pas de cœur ». Le poète dépeint cette absence de communication et de générosité, sur un ton simple et tragique, comme si ces situations avaient un caractère inéluctable. Découvrons aussi de « drôles d'histoires », où il est question de Dieu, avec une familiarité à la Obaldia : Dieu lui-même n'échappe pas à ce rouleau compresseur qu'est la vie citadine actuelle, où rien ne se maîtrise plus.
La dénonciation de l'injustice et des bourreaux projette, cependant, une lueur d'espoir sur « Ce qui se passe dans la rue ».
Book details
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Publisher
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Language
French -
Original language
French -
Publication date
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Page count
68 -
Theme
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Collection
About the author
Suzanne Blaise
Suzanne Blaise a déjà publié, sous le nom de Suzanne Vilella, des poèmes dans « Les lettres françaises » (page du C.N.E. - présentation par Elsa Triolet - 1949), les « Nouvelles littéraires ». « La tour de feu », « Cinquième saison ». De nombreux encouragements (B. Cendrars, G. Bachelard, A. Bosquet) saluèrent, en 1955, la publication de son premier recueil : « D'autres peignent le printemps » (Cahiers de Rochefort - Collection Fronton, dirigée par Jean Rousselot).