Née en Afrique noire, Manuela d'Arcy échappe, à peine âgée de trois mois, à la voracité d'une colonie de fourmis rouges, à cinq ans à une tempête en mer Rouge, à vingt ans au peloton d'exécution nazi. Bon début ! Entrée aux Nations Unies en 1946 au service du Protocole, elle côtoie les grands hommes de la politique internationale, qu'elle s'est amusée à portraitiser dans son carnet de dessins, et elle noue des liens de profonde amitié avec certains. Pendant quarante ans – période de « guerre froide » – chargée de la liaison avec les nombreux représentants des pays du monde à New York, elle a tissé un très vaste réseau de relations. Veuve de Jean d'Arcy, pionnier et visionnaire de la télévision, elle partage son idée d'un « village planétaire ». La vie de Manuela d'Arcy est un « miracle permanent », c'est elle qui le dit, fière de sa devise familiale : « N'oublie pas l'avenir. » Manuela d'Arcy est chevalier de la Légion d'honneur.