Les hommes de la Commune

Les hommes de la Commune

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C’est, semble-t-il, à la faveur de ses loisirs en prison, et en connaissance des causes comme des ressorts d’une révolte, aussi du jeu des procès d’« exception », que l’auteur s’est attaché à l’étude des hommes de la Commune de 1871. En respectant la marche chronologique des événements, il s’arrête fréquemment, pour esquisser le portrait de quelques acteurs du drame, qu’il s’agisse des hommes jetés — presque malgré eux — dans la révolte, de ceux aussi qui en portent la responsabilité par leur faiblesses ou leur égoïsme. Thiers apparaît ici comme un « deus ex machina », aussi habile à manœuvrer une Assemblée nationale novice, qu’à faire germer — puis décomposer — une insurrection mal née. La médiocrité de ses partenaires, comme l’inexpérience de ses adversaires, lui permettent de prendre, lui, homme d’expédients et de malices politiques, figure de sauveur. L’histoire n’est pas un jury de prix de vertu. Elle n’est pas non plus fille de la fatalité. L’auteur pense que la volonté — ou la défaillance — des hommes — mêlés, bien sûr, au hasard — y jouent le premier rôle. C’est pourquoi ce drame, pénible à décrire « et souvent détestable », ne s’inscrit pas dans une courbe inéluctable ou « scientifique ». Il a, certes, sa place dans la suite historique des événements mondiaux. Mais ceux-ci n’ont de conséquence que suivant le parti que savent en tirer les hommes. Les cerveaux et la volonté gardent toujours la première place. La révolution d’octobre 1917 n’est fille de la Commune que par la grâce de Kerensky, puis de Lénine.

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