Les Façades anciennes à Dunkerque

Les Façades anciennes à Dunkerque

Malgré les nombreuses destructions qu’elle a subies au cours des guerres qui l’ont ravagée (notamment en juin 1940 où elle fut détruite à 90 %), la cité de Jean Bart conserve encore quelques constructions de la fin du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle, vestiges ignorés d’un grand nombre de Dunkerquois… Guy Blazy, ancien conservateur du Musée de Dunkerque, nous invite à la découverte de ce « Dunkerque ancien », né du rachat de la ville aux Anglais en 1662. L’essor économique qui suit l’annexion par la France provoque un véritable « boum » démographique : des 5 000 âmes qu’elle compte en 1662, la ville passe à 11 170 habitants en 1695 puis à 13 700 en 1 736. Le besoin de construction ainsi que l’impulsion des édits et arrêts royaux poussent le Magistrat à réglementer l’architecture civile. Douze ordonnances sont ainsi promulguées de 1662 à la veille de la Révolution. Au-delà du souci, bien naturel, de veiller à l’urbanisation rationnelle d’une cité en expansion, tous ces règlements témoignent d’une volonté de « francisation » visant à intégrer au royaume de France la vieille ville Flamande. Les « tracasseries administratives » de l’époque ont eu au moins un immense avantage, c’est celui d’avoir laissé dans les archives municipales de Dunkerque quatre cartons d’autorisations de bâtir du XVIIIe siècle comportant entre autres un dessin d’élévation au crayon ou à l’encre, parfois aquarellé. Ces documents qui jusqu’à présent n’avaient pratiquement pas été exploités sont abondamment reproduits dans cet ouvrage et permettent, pour la première fois, de se faire une idée exacte de ce qu’était réellement l’habitation dunkerquoise sous l’ancien régime. À l’heure actuelle encore, un nombre non négligeable de façades dunkerquoises témoignent de cette architecture ancienne. Très menacées tant par les travaux d’urbanisme qui visent à « moderniser » le centre-ville que par quelques initiatives néfastes de certains propriétaires, elles se trouvent disséminées autour du port (rue Faulconnier, rue du Maréchal-French, rue Henri-Terquem, rue Saint-Jean, rue des Arbres), dans le quartier dit de la Basse Ville (rue de la Paix, rue Albert-Sauvage, rue Saint-Mathieu) dans les rues de l’Est, du Nouvel Arsenal et de Nieuport et surtout dans le quartier des rues de Beaumont, Soubise, Séchelles et Marengo.

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