L’économie de l’Ancien Régime est essentiellement caractérisée par des règles du jeu qui découlent de ses institutions. Une société d’ordres et de corps fonde une économie officielle à partir de privilèges et de règlements. Elle veut encadrer et moraliser le marché. Parallèlement existe un vaste secteur libre. L’administration économique s’applique à tout ce qui est jugé essentiel. Mais elle peut fonctionner avec une certaine souplesse, de façon empirique, selon l’esprit des droits particuliers. Le dispositif fiscal s’intègre dans celui des privilèges. La Couronne n’améliore pas suffisamment son crédit. Elle ne peut se passer d’intermédiaires à coûts élevés. L’agriculture, l’industrie et le négoce connaissent une dynamique. Les marchés d’État, urbains et d’exportation (particulièrement celui du luxe), jouent un rôle moteur. Toutefois, cette évolution générale traverse de multiples crises : démographiques, de subsistances, industrielles et financières. Inscrite dans un contexte de plus en plus international, la commercialisation croissante tend à une certaine remise en cause des privilèges et de la réglementation. La diversité et l’adaptation des systèmes de paiement, métallique et par effets de commerce, expliquent aussi cette évolution. À la fin de l’Ancien Régime, Paris est devenu une place bancaire de premier plan. La France a fini par s’affirmer, au XVIIIe siècle, comme une puissance économique majeure.
Détails du livre
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Éditeur
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Langue
Français -
Langue d'origine
Français -
Date de publication
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Nombre de pages
206 -
Thème
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Collection