Réduction autoritaire du temps de travail à 35 heures : on ne spécule pas avec l'espoir des Français Session ordinaire de 1997-1998

Réduction autoritaire du temps de travail à 35 heures : on ne spécule pas avec l'espoir des Français

Session ordinaire de 1997-1998

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Le gouvernement a décidé de fixer - autoritairement et de façon uniforme - la durée légale du temps de travail à 35 heures hebdomadaires. Cette initiative a pour objectif de créer des « centaines de milliers » d'emplois, et d'améliorer les conditions d'existence de nos concitoyens.

Un tel objectif est-il réaliste ? Ne risque-t-il pas, demain, de handicaper gravement nos entreprises et, à l'échéance de quelques années, de freiner la croissance et de détruire des emplois ? Car les « 35 heures », ainsi imposées, constituent un pari.

Malheureusement, au terme de ses travaux, la commission d'enquête a constaté que les probabilités de l'échec l'emportaient largement sur celles du succès. Parce que ce pari, en restant dans une logique étatiste, a été mal engagé. Parce que les Français ont été mal informés, les contraintes de la réussite - et les risques d'échec - des « 35 heures » ayant été largement occultés. Parce que les partenaires sociaux, maîtres d'œuvre de la réforme, n'y sont pas prêts, qu'ils ont d'autres priorités et, surtout, qu'ils ont le sentiment d'avoir été manipulés ou illusionnés.

La commission d'enquête, malgré les obstacles dressés sur sa route, a souhaité faire toute la lumière sur ce projet, qui intervient à un moment crucial de l'histoire de notre pays : le passage à la monnaie unique, sur fond de mondialisation.

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