Odile Arnold, née en 1918 à Tain-l'Hermitage (Drôme). Docteur en histoire (Thèse : la Vie corporelle dans les couvents de femmes en France au XIXe siècle). Ce livre se propose comme but la description et l'analyse de la vie intérieure des couvents en France, au XIXe siècle. A cet effet, l'auteur a choisi une approche particulière : la place du corps, dans la pensée et la vie concrète des religieuses, point de vue qui donne à l'ouvrage sa force et son unité. Egalement éloigné de la littérature apologétique et de la littérature anticléricale, ce travail d'historien, reposant sur un abondant corpus de sources originales, montre comment fonctionne l'idée fondamentale de la séparation de l'âme et du corps, traité en ennemi à surveiller, à soumettre, à mortifier, à tuer à la limite. Malgré cela, il livre à l'admiration quelques grandes figures héroïques, connues et inconnues. Vu la place prépondérante de l'Eglise dans l'éducation des filles au XIXe siècle (et au-delà), ce livre a une portée générale, qui projette beaucoup de lumière sur les fondements, non seulement de la société religieuse, mais de notre société au sens large du mot.